Merci aux amateurs et collectionneurs

, par jacques

Quatre mois d’existence, même intenses, c’est très court !

Mais grâce aux amateurs, collectionneurs et simples visiteurs qui ont pris le chemin de Fareins et sont venus apporter leurs regards, leurs émotions et leurs encouragements, la Collection de la Praye a "passé la barre" et le pari d’un lieu d’exposition de qualité à 35 km de la Place Bellecour est largement relevé. Nous tenons à les en remercier chaleureusement.

Nous le devons aussi à la qualité des artistes que nous avons présentés : Jean Raine bien sur, un des artistes les plus marquants des années d’après-guerre, qui aura laissé son empreinte originale en Belgique, aux Etats-unis et à Lyon, et Patrice Giorda, sans conteste le "peintre-peintre" le plus créatif et le plus exigeant de sa génération. Sans parler les autres artistes, connus ou moins connus, que nous montrons à la Collection.

Certes la situation des galeries n’est pas simple aujourd’hui, et souvent précaire. Médiateurs entre les artistes de toutes catégories et leurs publics, elles voient leur position et surtout leur image passablement érodées par une double omniprésence médiatique : celle de l’art bling-bling ou mondain dont le modèle économique s’apparente à la pyramide de Ponzi, et celle de son proche parent l’ art officiel largement subventionné qui parait tétanisé par la crainte d’être disqualifié et comme "en retard" dans ce qui serait une imparable marche en avant du temps de l’art vers un registre à prétention conceptuelle souvent très povera, vaguement métaphorique et proche du fameux effet "yaudepoile" cher à Lacan. C’est un défi à relever et les galeries de notre grande région ont les moyens de le faire, si elles le veulent.


En attendant passez de bonnes vacances, peut-être sous Les palmiers aux langues calmes [1973] comme le faisait Jean Raine, qui peignit cette oeuvre avec son ami V. Torcello, à Berea sur la belle côte ligure.