L’idée que la peinture figurative est redevenue un mode de perception du monde de nouveau à ma portée, qu’elle m’était devenue indispensable, dictée par la seule nécessité de faire et de contrôler ses propres "images"...
Un sujet s’est imposé à moi : le corps, grandeur nature, non pas un corps désincarné, plat, décoratif, mais un corps pictural, métaphore du corps même de la peinture, puis viendra le corps dans le paysage, série des plages,
en cours, série des rivières, en cours ( peintures et gravures), série des vaches( voir actualités).
Peindre, c’est remplir un espace, celui de la toile ( pour moi) celui de la peinture qui a ses règles propres...
Espacement des corps et des figures ( vides et pleins) , jeu des lignes et des formes entre elles ( composition) comme une stratification dans le format... Couches successives de la matière picturale, lente élaboration, repentirs, recherches couleur, harmonie jusqu’à l’équilibre final... Surtout l’exigence de rester fidèle à son ressenti intérieur...
La gravure est revenue par la pratique du monotype, d’abord avec mes étudiants de deuxième année à Emile Cohl puis avec l’achat d’une presse chalcographique Artley... J’ai tout de suite penser que les sujets étaient interchangeables avec ceux traiter sur la toile, comme des compléments, ou des premières versions (voir la série Rivière). Gravure classique, si on peux la définir comme telle, je dirais presque" classique", juste avec le décalage nécessaire à son étrangeté...
Elle me permet de développer certaines ambiances , plus contrastées, plus intimes... (la force du noir et blanc).