Mylène Besson s’intéresse aux différents rapports que notre corps entretient avec les mondes. Créer, établir des relations à soi, à l’autre, à la mémoire et à l’actualité, lui permet d’interroger les passages comme les épreuves qui nous traversent.
Se servant de sa vie et de son corps comme lieu d’une expérience existentielle elle s’aventure sur un chemin dessiné du corps intime, au corps politique. L’intime lui permet de déployer le corps sous toutes ses coutures et toutes ses postures. La question des conditions déterminantes de nos vies lui permet de proposer des communautés de corps nus loin des modèles subis.
Empreintes, contours, silhouettes, ombres, broderies, dessin classique, image négative, perforations, pochoirs, frottages constituent son champ sémantique. Mains, sexes, visages, corps, son corps, celui de femmes, d’hommes, d’enfants, sont ses modèles. Elle fabrique ses supports en encollant un papier d’emballage sur une toile libre (technique du marouflage). Contre le mur ou sur le sol, elle dessine sur cette surface accidentée par les froissures du papier avec du fusain, de la pierre noire, des pastels, des crayons de couleur, de la gouache, de l’acrylique ou de l’huile. Le dessin se construit un peu comme un journal, au fil des jours.