Né en 1929, enfant d’émigrés d’origine polonaise arrivé en France à l’âge de 4 ans, Josef Ciesla est autodidacte, ses seules études sont les cours qu’il suit à 19 ans à l’Ecole Supérieure de Tissage de Lyon, puis à l’Académie des Beaux-arts.
Il quitte son état de salarié en 1968 alors qu’il est cadre dans l’industrie textile et « emprunte à 36 ans un chemin allant vers plus qu’une croyance : la coagulation d’un être à un état »*. Le critique d’art René Déroudille soutient tout particulièrement son œuvre et favorise en 1970 l’obtention de sa première commande publique pour le Conseil Général du Rhône. Celle-ci ouvre le champ à plus de 75 réalisations monumentales implantées dans nombre de lieux publics et entreprises privées. A la suite d’expositions personnelles en France, Pologne, Etats-Unis, Allemagne, son œuvre est présente dans divers musées et dans de très nombreuses collections particulières de par le monde. Sa sculpture est connue, son œuvre graphique à peine, elle est pourtant considérable puisqu’elle s’exprime largement depuis son journal intime jusqu’à de grandes œuvres murales.
Gaston Bachelard est de tout temps son maître à penser, la nature sa référence, et les quatre éléments sont intimement mêlés à son travail dans lequel tous les matériaux sont convoqués : l’acier en priorité - l’acier qui s’oppose ou épouse la terre, le bois, la pierre, l’émail, le textile, le bronze…tout une Forêt des Signes que Jean Paul Gavard-Perret traduit en 1999 dans le livre Josef Ciesla, les portes du silence ou le chant des signes col. « Les Sept Collines » – éd. Jean-Pierre Huguet.
En octobre 2006 ce travailleur inlassable met en place à l’Université Lyon 3 une sculpture fontaine en bronze Empreintes et Résurgences qui rend hommage aux valeurs incarnées par Jean Moulin.
A la demande de l’architecte Albert Constantin, il crée en 2008 des vitraux pour la Clinique Saint Vincent de Paul à Bourgoin-Jallieu à partir de grandes peintures.
Sa dernière commande est une œuvre peinte de 5,00 m. de larg x 1,50m de haut. Gaïa, à base de pigments naturels, pour la nouvelle mairie d’Artas sa commune.
*J-P Gavard-Perret