Biographie résumée [1]
1927 Jean Greenen nait à Shaerbeek (Bruxelles).
Etude secondaire avec Luc de Heusch et Hubert Juin.
1942-43 Rencontre avec Michel de Ghelderode (théatre) et le groupe des surréalistes belges (Magritte, Scrutenaire, Lecomte…). Adopte le nom de Jean Raine.
1945-47 Université de Bruxelles (sciences politiques, droit, histoire de l’art…). Contribue à des décors de théâtre. Rencontre Alechinsky, Devaux, Juliette Gréco, Georges Malkine et Henri Langlois qui l’emmène travailler à la cinémathèque de Paris. Y rencontre André Breton, Pierre Mabille, Brauner, Matta, Giacometti, Kochnitzki…
1948-56 Ecrit pour la revue Cobra. Réalise son premier film Le test du village. Collabore à plusieurs autres films et au Premier festival international du film expérimental. Organise le « Petit festival du film expérimental et abstrait » à Liège, parallèlement au second Salon d’art expérimental Cobra. Collabore aussi à de nombreux films documentaires.
1957-61 Tout en poursuivant ses activités cinématographiques, commence à peindre intensément et écrit poèmes et textes littéraires (Journal d’un délirium). Lors d’un délirium, Pierre Alechinsky le ramène d’urgence à Bruxelles pour être hospitalisé.
1962-66 Travaille avec Sankisha Rolin Hymans, infirmière, à la réhabilitation des malades mentaux (dans le cadre du Club Antonin Arthaud). Il l’épouse en 1965 et en aura un fils, Pierre. Peint une importante série d’encres de Chine et, encouragé par ses amis Magritte, Scutenaire, Broodthears et Alechinsky, expose à Bruxelles et à Paris.
1966-68 Séjourne deux ans en Californie, pendant les études de son épouse Sanky. Y peint ses premières acryliques. Expose avec succès à San Francisco et Los Angeles.
1969-71 Retour difficile à Rochetaillée. Période d’isolement. Expose à Bruxelles et Copenhague. Séjourne à Calice Ligure où un groupe d’artiste lui ouvre un circuit d’exposition en Italie.
1972-75 René Deroudille et Jean-Jacques Lerant s’intéressent à son œuvre et l’introduisent sur la scène lyonnaise. Expositions à l’Œil écoute et au Théâtre du VIIIème. Et parallèlement à Paris (Cinémathèque, Galerie Le soleil dans la tête), à Bruxelles (New Smith Gallery) et à Calice Ligure.
1976-85 Nombreuses expositions : Paris, Lyon, Milan, Rome, Toulouse, Bruxelles… Prix de la critique lyonnaise. Musée des Beaux-Arts de Lausanne. Grands formats à la Galerie municipale de Villeurbanne. Publie plusieurs recueils de poésie et le Journal d’un délirium, écrit 20 ans plus tôt.
1986 Dernière exposition de son vivant à la Galerie L’Ollave à Lyon (six grands formats). Commence une série de peinture pour thermo-impression sur tissus pour une exposition à New-York. Meurt à Rochetaillée dans la nuit du 29 juin.
Plusieurs grandes expositions et rétrospectives ont été organisées dans les années suivantes, en France et en Belgique, dont la très belle rétrospective organisée en 1994 par le musée de Brou à Bourg-en-Bresse.