Les tableaux de Zwy sont peuplés de visages. Ses textes ouvrent sur d’invraisemblables situations. Milshtein du pire au meilleur traverse un siècle avec l’art comme boussole. Témoigner de sa vie, c’est évoquer les déchirures de l’histoire, les rencontres, les recherches et les jubilations de l’art. Alin Avila
Le grand avantage de la tête humaine est que les deux yeux sont placés de telle manière que l’être ne puisse pas voir sa propre figure, ce qui évite dans beaucoup de cas de graves perturbations psychiques. Zwy Milshtein
Milshtein nous livre un petit monde enraciné dans la réalité quotidienne qu’il contamine d’imaginaire… Il accentue les tics et les manies observés au cours de ses rencontres. Caroline Benzaria
Volodia, hier j’ai passé une soirée fantastique chez Kolya. C’était formidable : vodka plus vodka, petites femmes, danses tziganes… A minuit éteindre lumière, sortir pistolet, tirer au hasard, rallumer lumière, balayer cadavres et la fête continue… vodka plus vodka, petites femmes, danses tziganes… à une heure du matin éteindre lumière, sortir pistolet, tirer au hasard, rallumer lumière, balayer cadavres et la fête continue… A six heures du matin, on n’est resté que deux. Mais quelle ambiance ! Zwy Milshtein
Le corps occupe une place fondamentale dans l’œuvre de Milshtein… L’artiste ne saisse de faire naître des personnages et des visages. Le corps meurtri, aimé, désiré, nain, apparait morcellé ou entier. Tous ces êtres se regardent les uns les autres, placés en confrontation, en symbiose ; le spectateur est invité à rencontrer leurs regards. Caroline Benzaria
Ce sont des souterrains de l’âme, des culs-de-sac, des sans interdits, des reflets de mémoire, des silhouettes tronquées, des ombres menaçantes : toute l’expression d’une intériorité en ébullition. Jean-Pierre Cramoisan
Vous apprendrez à les reconnaître, ces figurants à l’année des tableaux de Milshtein : demi-Muse, quart de portion d’ennui et de fatigue qu’il traine depuis une si lointaine Europe de l’Est. Héros confondus, légendes brassées dans les drippings et le sable projeté à la truelle. Sœurs, cousines, tantes, mères… A la table du peintre ne manquent ni chats, ni chiens, ni saintes bouteilles… Alin Avila
Quand je peins, c’est ma main qui dirige tout. A croire que je n’ai pas de cervelle. Et je suis très content, ma main fait tout. Je suis très content que la cervelle ne se mêle pas de mon travail, car elle pourrait détruire toute manifestation artistique. Quand on veut dire certaines choses, si on commence à y penser, on ne peut plus les dire. En peinture, le plus raisonnables des choses à faire c’est de laisser la main s’exprimer. Zwy Milshtein