Pierre Combet-Descombes , peintre né à Lyon en 1885, décédé tragiquement en 1966 dans le second incendie de son « atelier ».
Il est élève de Bonnardel, Bx-Arts Lyon (1902-1905). Il enseigne à l’Université des heures et au Petit Collège, il tient des chroniques dans « Notre Carnet » (28,29). Il expose (dès 1902) à la SLBA, puis au Salon d’Automne (1907-1924), et au Salon du Sud-Est (de 1925 à sa mort), salon qu’il fonde avec les Ziniars (20-24). Il sera un excellent président du salon juste avant Antoine Chartres. Il est proche de Marius Mermillon, connaît bien Blanc et Demilly qui le surprennent souvent, barbiche au vent, « refaisant le monde » et bavardant sur un trottoir lyonnais. Il est proche des Audin, qui imprimeront nombre de fabuleux « bouts de papiers » - cartons, faire parts, affiches, cartes de vœux, catalogues...) dans plusieurs techniques linos, bois gravés, etc. Il est peintre accompli. Deroudille l’a remarqué titrant « Fougueux Combet-Descombes » (in Lyon Républicain 19 nov.1934) réussissant dans toutes les matières (huile, pastel, encre, etc.)
Ses sujets sont variés, paysages urbains, « Hauts-fourneaux » (coll. Musée P. Dini), paysages champêtres. Panneaux Mairie du VIIe (22), décors de théâtre, bouquets de fleurs, etc. Mais le thème qui l’emporte reste le nu féminin, dans lequel il excelle, installant toute sa réputation sur l’aspect langoureux du modèle, qui pouvait être son amie Henriette Morel. Il n’est pas un corps qui ne donne l’impression de ne pas avoir été aimé ! Au Sud-Est en 68, on exposera un « Nu Renversé » et une « Femme après l’Extase », c’est tout dire !
Expositions : SLBA (dès 1902), salon d’Automne (1907-1924), Salon du Sud-Est (1925-1968) et galerie Maire-Pourceaux, galerie Pouillé-Lecoultre, galerie Les Deux collines (voir Audin), galerie St-Pierre (groupe Ziniars 1920...), Salon humoristes, galerie Bellecour, galerie Malaval, galerie des Archers, BM Lyon (bois gravés), galerie Mercier et Chaleyssin, galerie des Jacobins (dont il fait l’affiche sur un kraft en 61), « décor de la maison » Palais des expositions Lyon St Paul (34,35,36), « L’art appliqué aujourd’hui » Hôtel de Ville Lyon, foyer théâtre Célestins, Lyon Art Contemporain Chapelle Ampère (37), galerie Folklore (39), un « Hommage » aura lieu à sa mort au salon du Sud-Est 1968 (30 toiles). Principales expositions « hors Lyon » Salon Strasbourg (20), galerie l’Artistique (21), Arts déco modernes Paris (25), galerie St-Louis Grenoble (25), Exposition Universelle Paris (37).
Collections : Musée Bx-Arts (vingt œuvres dont « femmes Nues dans la végétation (acquise en 68) Ville de Lyon (huit acquisitions entre 1910-1965), « Hauts Fourneaux » Musée Paul Dini Villefranche-sur-Saône, Etat (quatre acquisitions à partir de 21), Conseil général-Département du Rhône « Pont de la Guillotière » détrempe 1932, exposée Musée des Bx-Arts (86), Fondation Renaud-Fort de Vaise, coll. A. Chaboud.
Bibliographie : Catalogues publications, programmes, livres de poésies, essais, cartes de vœux ont été illustrés par Combet-Descombes, « Le temps d’une conversation avec Combet- Descombes » Tancrède de Visan, « Notre Carnet » (25), « Combet Descombes » hommage catalogue Salon Sud-Est René Hutet et J-J. Lerrant (68), « Combet-Descombes, peintre dyonisiaque de la femme » Lyon-Pharmaceutique R. Deroudille (75), « Hommage à Combet Descombes » Maison de Lyon (75), « Les Ziniars » cat. Musée Bx-Arts Lyon (76), « Combet-Descombes » Musée Bx-Arts Lyon, Dominique Brachlianoff (85), Musée de l’Imprimerie « Combet noir et blanc » (85), « La Peinture Lyonnaise du XIXe » E. Grafe E. Hardouin-Fugier éd de l’Amateur Paris (95), « Portraits d’Artistes » éd. Le Progrès (96), « Un combat pour l’art moderne » hommage à R. Deroudille Musée Bx-Arts éd. RMN (97), « Les Modernes de Picasso à Picasso » Ch. Briend éd. RMN (2000). La cotation de Combet-Descombes est en progression constante. Très appréciées, ses œuvres sont rares sur le marché.
Courtesy : B. Gouttenoire Dictionnaire des peintres lyonnais