Jean Couty, né le 12 mars 1907 à Lyon-Ile Barbe, décédé le 14 mai 1991 à Lyon. Il descend de paysans et de maçons de la Creuse, références qu’il se plaît à donner pour expliquer la rusticité de son Œuvre. Bx-Arts Lyon (25-27) classe d’Architecture avec Sainte-Marie Perrin et Trévoux, puis il travaille avec Tony Garnier. Mais la peinture prend le dessus. Sa personnalité de bâtisseur, forgée par le mysticisme de ses racines et l’humanisme de Courbet, lui permet de se distinguer.
En 31, il peint « les Hauts Fourneaux » à Rives-de-Gier, tandis qu’une visite au Vinatier lui inspire « la Parabole des Fous ». En 33 il expose « Sans travail » au Salon du Sud-Est. II fait la connaissance de Mermillon et Georges Besson. En 34, il rejoint « les Nouveaux », avec lesquels il expose aussi en 35. Lhote remarque « la Mère Reste Seule » aux Indépendants. Couty peint « Le Bénédicité » qui ne laisse pas indifférent Picasso. Durant la guerre, il fréquente les intellectuels réfugiés à Lyon, Stanislas Fumet, L-M Chauffier, Claude Aveline. En 45, Couty expose chez Katia Granoff. II illustre des poèmes de Claudel « St-François chez nous ». En 48, il reçoit le Prix de la critique avec Lorjou et Buffet. A New-York une toile est vendue aux enchères pour l’Unesco.
A partir de 1949, visitant les églises Romanes en Auvergne, il trouve un sujet à la dimension de son talent. En Italie il est bouleversé par Masaccio et Piero délia Francesca, puis il contemple Rembrandt en Hollande. Le Musée Galliéra en 53 présente une peinture : « Le dimanche » aux « Peintres témoins de leur Temps » avec lesquels Couty expose plusieurs années. II présente une série d’églises en 61 chez Katia Granoff. II voyage en Espagne, en Allemagne. Entre 56 (la mort de son père) et 66 (la mort de sa mère), il étudie les icônes byzantines, la sculpture sumérienne, l’Egypte de l’Ancien Empire, le trésor de San Marco à Venise.
Tout est source pour cet assoiffé de connaissances. Entre temps, il s’est marié avec Simone qui lui donne un fils unique, Charles-Olivier, lequel rédige un catalogue raisonné. J. Verrière organise une exposition, Lyon (66). Puis les rétrospectives affluent, tandis que Malaval montre des tableaux récents. II est à l’honneur à la Maison de la culture de Bourges (71), puis il est l’invité de l’Elac pour l’exposition « le peintre et le format » (76). Le 14 mai 91 - à la fin de l’exposition que lui consacre François Montmaneix à l’Artrium - il s’éteint. Le Salon du Sud-Est 92 lui rend hommage. La toile « le 8 Décembre » fait l’affiche de « Bâtisseurs de Lumière » à Lacroix-Laval (95). L’Hôtel de Ville de Villeurbanne salue l’Œuvre. (96)
Collections : Musée des Bx-Arts Lyon (six œuvres dont « la Mère » acquise en 1941, les autres jusqu’en 89, Musée Paul Dini Villefranche-sur-Saône, Musée Hôtel-Dieu Lyon (le Bénédicité), Fondation Renaud-Fort de Vaise, Fond. Bullukian, coll. A.Chaboud « le Saint de bois ».
Bibliographie : « Couty » P. Mazars éd.P.Cailler (69), « Jean Couty » Jean Goldman Bourges (71), « Couty » G. Besson, M. Mermillon, J.-J. Lerrant, M. Genevoix, R. Deroudille, etc. éd. 90 - catalogue Artrium (91), « Dictionnaire de l’école de Paris, 1945-65 » Lydia Harambourg éd. Ides et Calendes (93), « Correspondances à propos de l’Art – dit - contemporain » éd.J.André (93), « Portraits d’Artistes » éd. Le Progrès (96), « Bâtisseurs de Lumière » - couverture et reproduction plusieurs oeuvres - (BG 95), « Couty » (les églises Romanes) Lydia Harambourg éd. Ides et Calendes (99). « Les Lyonnais qui ont marqué le siècle » p 18 éd. Le Progrès. L’œuvre « Fourvière, ciel rosé » est reproduite p100 du guide Lyon-Rhône, éd. Gallimard 2000. L’ancien préfet du Rhône Gilbert Carrère a réuni les « amis de Jean Couty » (Simone Couty, Charles-Olivier Couty - son fils - Lydia Harambourg, J-J. Lerrant, R. Gachet, R. Neyret, J-J. Renaud, J. Convert, Ph. Dubost, P. Steffan, B. Gouttenoire...) dans une association qui défend le devenir de l’œuvre 2000.
Courtesy : B. Gouttenoire Dictionnaire des peintres lyonnais